Sons
Résonance
Perché sur la branche de l'arbre vert
Un oiseau récite les poèmes de Prévert
L'air transporte ses vibrations
Mon tympan les transforme en sons
Dormir
Dehors le vent pleure
Les volets jouent du tambour
La maison toute entière tremble de peur
Quel silence ! On dirait que la vie
Pour toujours s'est assoupie
Dans le ciel à des milliards de lieues
Des milliers de libellules bleues
Vagabondent étoiles pâles
Ou squelettes de nos âmes ?
La montre
Gardienne du temps et du monde
Je suis votre éternelle sentinelle
Je veille à votre poignet
Torturant l'heure en minutes et secondes
Sur trois mille six cent coups d'arrêt
J'existe par mon tic-tac frêle
Et me rappelle à vous chaque soir
Pour quelques coups de remontoir
Paroles
Buvez ma bouche et non ma voix
Mes mots se perdent dans les étoiles
Où se cachent sous quelque voile
Et n'étouffent pas votre froid
La pomme
Sur la tête de Newton
Tombe la pomme
De vérité
C'est fou le bruit que fait la science !
Paroles
On me parlait bas
Dans le labyrinthe de mes pensées
Je rêvais
Et je riais
Liberté
Au fil des mots
Prononcés trop tôt
Se décomposent les alphabets
Et la syntaxe des souvenirs enseignés
S'élève alors
Déesse vénérée
La Liberté