Le doute
A ma fille
Tu te souviendras de moi et tu diras: "Mon père"
Et auront disparus les souvenirs amers
A leur tour tes enfants diront: "Pépé
Ne feignait-il pas parfois son air enjoué?"
Puis, je mourrai enfin
Et n'existerai plus que dans tes dernières interrogations
Pourquoi dans ses yeux parfois des embruns?
Il aimait la vie ... et les belles voitures
A-t-il été heureux, avait-il une passion?
Ne nous cachait-il pas une sournoise torture?
Je n'ai qu'une passion
C'est que demain quand les vers me dévoreront
Aucun doute ne t'assaille
Ma vie est grâce à toi, ainsi que ma raison
Le reste ... je m'en arrange
C'est ainsi que me poussent les ailes de l'ange.