Le doute

A ma fille



Tu te souviendras de moi et tu diras: "Mon père"

Et auront disparus les souvenirs amers

A leur tour tes enfants diront: "Pépé

Ne feignait-il pas parfois son air enjoué?"

Puis, je mourrai enfin

Et n'existerai plus que dans tes dernières interrogations

Pourquoi dans ses yeux parfois des embruns?

Il aimait la vie ... et les belles voitures

A-t-il été heureux, avait-il une passion?

Ne nous cachait-il pas une sournoise torture?

Je n'ai qu'une passion

C'est que demain quand les vers me dévoreront

Aucun doute ne t'assaille

Ma vie est grâce à toi, ainsi que ma raison

Le reste ... je m'en arrange

C'est ainsi que me poussent les ailes de l'ange.

© Franck SIMON
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