Mort je t'attends
Des mots inventés
Imagés et sans surplus de bagage
Qu'on entendra demain
Des mots prononcés avec la rage
Levée au bout d'un poing
Tendu par des mots insensés
Trop longtemps j'ai dormi avec une pute
O combien d'orgasmes inventés
Pendant que je te jouais mes notes au clair de luth
Et les étoiles en plus à te pénétrer
Et mes idées lumière pour t'engrosser
Tu vois des cimes neigeuses
Des perles de lune rieuse
A ne plus te désosser
Je te prends sous le plomb torride d'un enfer
Et tu me donneras une enfant de putain
Protégée pour toujours par toi par moi des hivers
Et couverte de fleurs de jasmin
Mon amour mon amour ma douleur
O mon fruit si souvent avalé
Je te regarde parcourir mes chemins inviolés
M'inventant un grand champ d'honneur
Je te vois comme dans un prisme para-atomique
Avec des yeux bleus plein la gueule
Et je dégueule et je dégueule
Des notes ignorées de musique
Je te sais dans les bras d'un autre et je mesure
Le cubage de mon flot retenu
Mes pensées dans le voyage absolu
Et ma queue pour prendre la température
Ce soir la mer va quitter le sable
Et restera un corps tendre
Et l'écart de mes quatre membres
Le temps a fini de dresser la table
O cette mélancolie qui givre comme une branche d'hiver
Qui m'occupe le jour la nuit en des chants caverneux
Je te laisse avant que devant Dieu
J'aille boire une dernière bière
O mort mort mort
Ma raison bientôt s'en ira au bordel
Tirer un dernier coup à tire d'aile
Et tu m'amarreras à ton port